Bulle du solaire : la crise atteint la Chine

Au cours de ces dernières années, la Chine est le leader mondial de l’industrie photovoltaïque. Toutefois, elle vient d’être à son tour frappée par la crise du secteur. L’Empire du Milieu devient une nouvelle victime de la bulle solaire.

Une perte de 1 milliard de dollars en 2011

La Chine n’a pas été épargnée par la crise qui a contaminé de nombreux pays occidentaux. Sur le plan mondial, le chiffre d’affaires réalisé par l’industrie photovoltaïque a dégringolé de 18% l’année passée. Après avoir dominé pendant plusieurs années le secteur de panneaux solaires, ce pays asiatique vient de perdre un des fleurons de son industrie. Le géant Suntech, qui était le numéro 1 de la planète jusqu’au mois de juin 2012, a dû se soumettre à un dépôt de bilan partiel.

Plusieurs établissements bancaires chinois ont demandé que la plus importante filiale de production chinoise de Wuxi Suntech soit placée en dépôt de bilan partiel, la maison-mère ainsi que les autres succursales de la corporation n’étant pas concernées par la requête. En 2011, la perte du groupe a été estimée à un milliard de dollars. Le lundi 18 mars 2013, il n’a pas pu faire face à une échéance de 541 millions de dollars. La juridiction compétente se prononcera prochainement sur l’affaire.

Des prix qui ont considérablement chuté

En raison de la chute de Suntech, sa cotation en Bourse est tombée à 0,41 dollar au cours de la semaine passée, alors que le titre valait 90 dollars au début de l’année 2008. Selon les analystes, la stratégie adoptée jusqu’ici par l’industrie solaire chinoise consistant à diminuer autant que possible les prix et à réduire les marges au minimum s’avère très dangereuse. Le leader du secteur industriel des panneaux solaires de la Chine se trouve maintenant en très grave difficulté financière.

Par ailleurs, la chute considérable des prix des panneaux solaires au cours de ces deux dernières années a accéléré la crise de ce segment de l’économie. La dégringolade des coûts a été de 45% en 2011, puis de 25% en 2012. Aucune entreprise au monde n’a été épargnée par le phénomène, que ce soit en Amérique, en Asie ou en Europe. Cet effondrement a été aussi dû au fait que les unités de production sont en surnombre par rapport à la demande. Une multitude de petites firmes ont déjà cessé leurs activités.