Banque : fermeture de 700 agences de Santander en Espagne
Disparition de la banque de détail Banesto
Santander qui représente la première capitalisation bancaire en Europe va réduire le nombre de ses agences dans son propre pays. La réorganisation de l’univers financier espagnol devrait passer par la mise en place de plus importantes institutions financières et par la diminution des concurrents. En optant pour la fermeture de 700 filiales, et de ne plus en garder que 4.000 à travers toute l’Espagne sur son vaste réseau mondial, le groupe entend ainsi participer à la restructuration du secteur bancaire de l’Espagne.
Les 700 agences qui seront fermées font partie de trois réseaux à savoir Santander, Banesto et Banif. L’enseigne commerciale Banesto disparaîtra dès 2013. Comme Santander est actionnaire de cette filiale à hauteur de 90%, elle va racheter les parts des minoritaires en leur proposant en sus une prime de 25%. L’absorption de cette banque de détail permettra au groupe d’économiser 420 millions d’euros en termes de coûts et 100 millions d’abattement d’impôts par an à partir de la troisième année.
Un système spécifique de valorisation des actifs
Santander n’a prévu aucun plan social pour accompagner cette fermeture de ces succursales. L’équipe dirigeante estime que le nombre d’effectifs sera naturellement ajusté par le taux de rotation des salariés. L’institution espère de cette manière tirer son épingle du jeu malgré la crise sans devoir recourir à l’aide publique. Selon les analystes du groupe, les agences bancaires seront réduites de plus d’un tiers entre 2008 et 2015. Les regroupements au niveau des caisses d’épargne régionales ainsi que les fusions se poursuivront toutefois.
Afin de faire face au risque immobilier, Santander a déjà mis de côté un portefeuille d’un montant de plus de 5 milliards d’euros depuis janvier 2012. Malgré cette provision, la banque reste bénéficiaire, car elle tire des revenus considérables grâce à l’importance de son empire international qui a été bâti entre les années 2008 et 2010. Que ce soit en Europe de l’Est, aux Etats-Unis, en Amérique latine ou en Grande-Bretagne, cette institution a adopté un système de valorisation des actifs en cotant ses filiales en Bourse.