Le constructeur automobile italien Iveco ferme cinq usines
Coup dur pour les salariés d’Iveco
Une nouvelle vague de plans sociaux risque bientôt de secouer l’Europe. En effet, le constructeur italien Iveco, filiale de Fiat Industrial créée en 1975, a annoncé la fermeture de cinq sites de production d’ici la fin de cette année 2012. Parmi les usines concernées, celle de Saint-Alban-en-Leysse, située dans la localité de Chambéry compte 171 emplois. Cette usine produit des camions de pompiers sous la marque Camiva. Des plans de reclassement ont déjà été proposés aux salariés français concernés par le plan social.
En dehors de l’usine chambérienne, les usines allemandes d’Ulm et de Weisweill ainsi que les unités de production autrichiennes de Goerlitz et de Graz verront également leurs activités s’arrêter d’ici la fin de l’année. Ce sera un total de 1075 salariés qui perdront leur emploi. Selon le directeur général d’Iveco, ces fermetures ont pour objectif de renforcer l’entreprise dans sa globalité.
Un secteur automobile en difficulté, mais des bénéfices réalisés
La situation économique européenne combinée à la morosité du secteur automobile a convaincu les responsables d’Iveco d’entamer son plan de restructuration au niveau européen. Un responsable de Fiat affirme que le marché est en nette régression. Fiat Industrial a malgré tout réalisé des bénéfices record au cours de cette année 2012. Alors qu’eau premier trimestre 2011, le bénéfice net de l’entreprise était de 114 millions d’euros, il était de 207 millions d’euros pour la même période cette année, représentant une hausse de 93%.
Les différents investissements projetés par le constructeur Iveco ne seront pas concernés par les plans de restructuration entamés. Un projet de 500 millions sera initié en Espagne et permettra de créer un millier d’emplois dans la péninsule ibérique. Il est à rappeler qu’Iveco a déjà procédé à la fermeture d’une ligne de production d’autobus en Italie et en Espagne pour faire face à la baisse des ventes. Les syndicats pointent du doigt ces restructurations malgré les bénéfices réalisés.