Quelle fiscalité pour les jeux d’argent ?

Avec la multiplication des sites de jeux en ligne et l’annonce de jackpot record pour l’Euro Millions (190 millions d’euros au début mois d’août) 2012, les joueurs actuels ou futurs se posent souvent la question sur la fiscalité qui s’applique à l’argent qu’ils misent ainsi qu’aux éventuels gains. Voici un tour d’horizon des différentes taxes qui s’appliquent aux jeux de hasard.

Des taxes prélevées à la source

Les organismes et sites de jeux de hasard, loterie ou pari, ont l’habitude de dire que les gains perçus par une personne ne sont pas imposables, mais il faut savoir qu’à chaque mise, l’Etat prélève une partie, constituant une source fiscale très intéressante. Lorsque vous jouez au Loto, l’Etat perçoit un droit de timbre qui s’élève à 4,7 % du montant que vous aurez misé. Les jeux de grattage sont assujettis à un droit de timbre de 1,6 %. Le droit de timbre qui s’applique au PMU est de 3,8 %.

Des prélèvements sociaux touchent également les jeux de hasard, notamment le CGS et le CRDS. Dans les casinos, une taxe particulière est appliquée sur les appareils automatiques, et les gains supérieurs à 1500 euros sont prélevés d’un montant de 12 %. Pour les paris sportifs, la taxe s’élève à 7,5 % à laquelle s’ajoute 1 % destinée aux sportifs. Au poker, 2 % de prélèvement s’applique, dont une partie va au secteur culturel.

Dans quel cas déclarer les revenus issus des gains ?

Généralement, on n’a pas à déclarer une somme gagnée au jeu d’argent, mais dans le cas d’un revenu régulier, il convient tout de même de faire une déclaration au titre de bénéfices non commerciaux. Les joueurs professionnels (poker, bridge…) doivent intégralement déclarer leur gain, mais en tant qu’impôts sur le revenu. Ceci inclut les profits issus des parties privées.

Si vous avez par ailleurs perçu un gros montant au Loto ou au PMU par exemple, vous serez peut-être assujetti à l’impôt sur la fortune. La Française des jeux propose une assistance à toutes les personnes gagnantes afin qu’ils ne subissent pas un redressement fiscal. Pour les nouveaux millionnaires, il ne faut pas non plus oublier que tout gros achat implique de lourdes charges fiscales.