General Motors réintègre la Bourse de New York

La période de vache maigre de ces cinq dernières années semble être révolue pour le constructeur américain General Motors. Maintenant le géant américain de l’automobile retourne sur le devant de la scène économique en réintégrant la NYSE.

General Motors, une des plus importantes entrées en Bourse du monde

Le 18 novembre 2010 est une date qui va sûrement marquer l’histoire de General Motors. Le géant américain fait son retour à la New York Stock Exchange, avec une offre de 20 milliards de dollars. Le constructeur américain a des chances de lever près de 23,1 milliards de dollars. Un chiffre historique puisque General Motors a battu le record d’entrée en Bourse aux Etats-Unis, détrônant ainsi celui de Visa en 2008 avec 19,7 milliards de dollars. Et le record mondial du chinois AgBank, pour son entrée en Bourse à 22,1 milliards de dollars est également en passe d’être battu.
Initialement, les actions ordinaires de General Motors devaient se vendre entre 26 et 29 dollars. Mais ces derniers jours le cours était monté jusqu’à 33 dollars, le volume de titres émis ayant été augmenté, de même que le nombre d’actions préférentielles. Et le cours continuera sûrement de monter dans les prochains jours. Depuis le début de l’année, les résultats du constructeur américain sont au mieux, suite à une reprise du marché de l’automobile. 2010 devrait être la première année bénéficiaire depuis 1994 pour le constructeur des marques Chevrolet et Cadillac.

SAIC participe au capital de General Motors

L’entrée en Bourse a attiré plusieurs capitaux venant notamment des pays asiatiques : les investisseurs du Golfe Persique ou les Chinois. SAIC Motors, une société étatique chinoise et leader du marché automobile chinois, prépare actuellement une participation à environ 1 % au capital de General Motors ; soit l’achat de 15,2 millions d’actions pour un montant de 500 millions de dollars. Cette participation attend maintenant l’accord du Gouvernement chinois. Cette entrée en Bourse du constructeur américain permettra au Gouvernement américain de se désengager en grande partie du capital. Ces dernières années, le Trésor américain avait injecté 49,5 milliards de dollars dans le capital de General Motors, et avait acquis 61 % de celui-ci.
Mais actuellement, la participation de l’Etat devrait tomber à moins de 30 %.
L’Etat canadien, avec auparavant une participation à 11 %, verra celle-ci tomber à près de 6 %. Le sauvetage financier de General Motors par le Trésor américain de ces dernières années avait défrayé les chroniques. Mais selon le Président Obama, si le sauvetage n’avait pas eu lieu, plus d’un million d’emplois auraient été perdus. Initiative que Dan Akerson, le patron du constructeur américain General Motors, n’avait pas manqué de louer : " Nous n’oublierons jamais ce que le Gouvernement a fait pour nous ", a-t-il souligné.