Réduction du déficit commercial grâce à un envol des exportations

Malgré le marasme économique, le déficit commercial s’est réduit contre toute attente. Cette embellie de la situation a été surtout due à une envolée des exportations en 2011, dont la majorité a été réalisée dans le secteur de l’aéronautique.

Une hausse des ventes dans plusieurs secteurs

Une bonne nouvelle dans la sphère économique française : on a constaté une nette amélioration de la situation au niveau des échanges commerciaux. La différence entre les importations et les exportations a sensiblement diminué durant le mois de novembre 2011. Le déficit se chiffrait à 4,4 milliards d’euros, alors qu’il était de 5,6 milliards d’euros le mois précédent. Malheureusement, c’est trop peu par rapport au déficit commercial accumulé sur l’année qui s’élève à 70,45 milliards d’euros.

Cette réduction du déficit commercial a été due à un rebondissement des exportations qui ont atteint 37,43 milliards d’euros en novembre 2011, soit une augmentation de 2,3% sur un trimestre. Cette embellie a été surtout engendrée par une forte hausse des ventes réalisées dans le secteur aéronautique. Il convient également de mentionner l’expédition d’une plateforme pétrolière à destination du Gabon, ainsi que la livraison de la commande de satellite d’un opérateur en télécommunications qui est implanté en Arabie Saoudite.

Un sujet qui inquiète les économistes

Selon les données fournies par les Douanes, les exportations des autres secteurs de production ont également augmenté. Les statistiques ont révélé que la France a exporté plus de machines industrielles, de produits pharmaceutiques, métalliques et chimiques au mois de novembre 2011 par rapport aux mois précédents. Toutefois, le volume stagnant des importations reflète le ralentissement économique en France. Les achats continuent de croître dans le secteur secondaire, pour ne citer que les importations de certains éléments des avions Airbus en Allemagne, mais celles qui sont liées à l’énergie diminuent.

Les analystes s’inquiètent cependant d’une hausse probable des importations de produits pétroliers raffinés sur le long terme, notamment du gazole. Ce carburant représente actuellement la majeure partie de la consommation en France (80%), en raison de sa moindre taxation. Comme la production nationale n’arrive pas à la hauteur de la demande, les marges de raffinage étant trop faibles sur le territoire français. Les importations de ce produit énergétique risquent donc de rebondir fortement et de creuser davantage le déficit commercial qui a commencé à s’amenuiser au mois de novembre 2011.