Impôts : les Français redoutent une hausse en 2012

D’après un sondage réalisé récemment par l’Ifop, pour le compte de Sud Ouest Dimanche, il appert que la quasi-totalité des Français craint une augmentation d’impôts en 2012, quel que soit le candidat élu à la Présidence de la République.

Une majorité objective, mais fataliste

88 % des personnes interrogées redoutent une hausse des impôts qu’ils devront payer en 2012, lorsque le prochain Président de la République entrera en fonction, et ceci, quels que soient les résultats de l’élection, que l’élu soit de gauche ou de droite. Selon les analyses réalisées par l’Ifop, l’importance de ce chiffre démontre l’ambiance assez pessimiste régnant au sein de la population active.

Cette majorité qui appréhende de voir les impôts augmenter en 2012 est fataliste. Ces Français ont, en effet, conscience de la situation actuelle des finances publiques et ils estiment que cette hausse des prélèvements auprès des contribuables s’avère incontournable pour que l’Etat puisse amenuiser la dette publique. Ce contexte démontre qu’une grande partie de la population s’intéresse aux questions fiscales et économiques.

Matière à réflexion pour les candidats

Seulement 11% des personnes interrogées pensent qu’aucune hausse d’impôts n’interviendra en 2012, tandis que 45% ont émis leurs craintes sur une probable augmentation de leurs contributions. 43% des Français sondés sont certains de l’application d’une telle mesure. Les réponses reçues permettent de déduire que la population a une opinion bien établie sur le contexte fiscal et économique. Les analystes de l’Ifop ont également constaté une certaine résignation auprès des individus questionnés, qui sont assez représentatifs de l’ensemble de la population. Ainsi, les Français s’attendent à payer plus d’impôts l’année prochaine.

Les enquêteurs ont été quelque peu surpris de l’inexistence de divergence d’opinions parmi les personnes sondées, quels que soient leur âge et leur idéologie politique. L’appréhension d’une hausse de l’effort fiscal touche aussi bien les jeunes que les personnes plus âgées. 85 % des moins de 35 ans ont en effet émis leur crainte à ce sujet, tout comme les 89 % des individus ayant dépassé cet âge, qu’ils soient sympathisants de gauche ou de droite. Ces chiffres constituent une matière à réflexion pour les candidats à l’élection présidentielle qui devront songer à apporter des réponses adéquates aux questions des contribuables, quant à l’usage de ce supplément d’impôts en 2012.