Agirc-Arrco : les pensions versées augmenteront en novembre 2018

Pour la première fois depuis 2013, la pension de retraite connaît une revalorisation à compter de ce mois de novembre . Pour les syndicats, cette hausse ne suffit pas à couvrir la baisse du pouvoir d’achat constaté chez les bénéficiaires.

Après trois années de gel, une faible revalorisation de la pension de retraite

Cette augmentation de la pension de retraite complémentaire pour les anciens salariés et cadres du secteur privé est de 0,6%. C’est ce qui ressort de la réunion de l’Agirc-Arrco qui s’est tenue le mardi 2 octobre dernier. Cette décision est une application d’un accord datant du 30 octobre 2015 et selon lequel la valeur de la pension reversée aux bénéficiaires est indexée sur l’indice des prix à la consommation hors tabac, diminuée d’un point. Cet accord, signé par l’Agirc-Arrco d’une part, trois syndicats et le patronat d’autre part, avait pour but de renflouer les caisses des régimes complémentaires de retraite.

L’indice retenu est celui de l’INSEE, et pour 2018, il est de 1,6%. L’augmentation de la pension de 0,6% prend effet à partir du 1er novembre 2018.
Cette revalorisation est une première depuis cinq ans. Ceci s’explique par le fait que, de 2016 jusqu’à ce jour, le point d’inflation annoncé par l’INSEE restait approximativement à 1%, donc aucune possibilité d’augmenter les pensions complémentaires.

Un taux qui ne fait pas l’unanimité

Pour certains syndicats, dont la FO et la CGT, ce taux est nettement trop faible et ne prend aucunement en considération le pouvoir d’achat actuel des retraités. Ces syndicats n’ont d’ailleurs pas adhéré à la décision de revalorisation.

Pour la CFTC, il aurait fallu au moins prendre le taux de 0,8% qui correspondrait à une inflation de 1,8% en se basant sur les chiffres des douze derniers mois, plutôt qu’en faisant référence au taux de 1,6% publié par l’INSEE dans sa dernière note de conjoncture en date du mois de juin.

Sur une retraite complémentaire de 1200 euros, 0,6% d’augmentation, ce ne sont en effet que 7,2 euros mensuels en plus. Et quand on sait que la retraite de base sera figée à 0,3% de hausse en 2019 et 2020, soit 3,6 euros en plus par mois sur une retraite de 1200 euros, la différence n’est pas suffisamment perceptible pour les bénéficiaires.