hold landing ou surf landing ?
Deux prévisions s’opposent aujourd’hui pour le déficit américain. Il y a ceux qui prévoient un hold landing, crash comme la crise de la fin du 19ème siècle, ou la dépression des années 30, entrainant une récession dans la planète. Et il y a ceux qui prévoient plutôt un surf landing, un atterrissage en douceur, bien maitrisé, qui irait vers un ralentissement de la croissance. Pour l’instant, le vol se poursuit.
La ville de Seattle est située sur les bords du pacifique sur la côte ouest, au nord de la Californie. Elle symbolise la nouvelle économie. Les technologies de pointe, et l’ouverture vers le monde aussi bien vers l’Europe que vers l’Asie. C’est la patrie de boeing, de Microsoft, d’Amazone et c’est une ville en pleine expansion, tournée vers l’avenir.
Au Etats-Unis, Richard Florida défend théorie selon laquelle le monde est parsemée de pics d’activités. D’après lui, si on prend n’importe quelle mesure de l’activité humaine, comme par exemple la consommation électrique, qui est une mesure de l’activité économique, si on regarde où sont déposé les brevets, où sont produits les articles scientifiques les plus cités, on constate que ces activités sont concentrées sur des pics en un très petit nombre de lieux. Il y en a un par exemple à Seattle, un autre en Californie du Nord, en Californie du Sud, à Boston, il y en a d’autres en Asie, il y en a en France, ces pics désignent des endroits qui concentrent de l’activité. Ce qui semble indiquer qu’il y a un intérêt à se trouver à ces endroits-là. La question pour Seattle, c’est de savoir comment faire pour que le pic soit encore plus haut.
Sur le port, on prend soudain conscience du volume de marchandises qui se déversent chaque jour sur l’ensemble du territoire américain en provenance de Chine. Chaque semaine, les cargots déchargent environ 200.000 tonnes de marchandises. Des dizaines de trains par jour partent ensuite vers les grands centre de distribution comme Wal Mart, et Target, où les produits sont vendus aux consommateurs américains.
L’économie est un terrain de jeux à risque, où tout peut exploser sans prévenir. Mais la question est : quand ?
L’économie américaine endettée, mais en pleine croissance, agit comme un aimant pour l’épargne mondiale. Les capitaux étrangers viennent s’y investir de partout dans le monde faisant peser des risques financiers sur l’ensemble de la planète. Combien de temps cela va-t-il encore durer ?
Lorsque le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière polluée, le dernier poisson péché, les hommes s’aperçevront que l’argent n’était pas commestible. C’est ce que disait un chef indien...