Immobilier : la crise va peser sur le marché

Au cours de ces dernières semaines, la crise de la dette hante tous les esprits. Les investisseurs redoutent ses conséquences sur les divers secteurs de la finance et de l’économie. L’agence de notation Standard & Poor’s vient d’annoncer que la crise va peser sur le marché de l’immobilier français.

Immobilier : des fluctuations instables en 2011

Les perspectives sont assez ternes pour le secteur immobilier français. Les prévisionnistes anticipent une baisse des prix, de l’ordre de 5 à 10% en 2012. Ils expliquent que ce recul est la conséquence d’une hausse trop accentuée au cours de ces derniers mois, alors que l’ensemble de l’économie évolue dans un contexte de crise. Malgré une certaine embellie qui a été surtout constatée vers durant les premiers mois de l’année 2011, cette branche de l’économie risque donc de retomber dans la morosité.

Au cours de l’année 2011, les prix de l’immobilier ont évolué en dents de scie. Il était difficile aux économistes d’établir des prévisions en se basant sur leurs fluctuations. Certains analystes s’attendaient à une stabilisation de cours lorsque la crise a commencé. En fait, les prix n’ont baissé que d’une façon très provisoire pour augmenter davantage quelques semaines après. Dans la région de l’Ile-de-France, par exemple, les coûts des logements ont rebondi de 18% sur une année, selon les chiffres constatés en septembre 2011.

Immobilier : une évolution anormale

Ce taux très élevé de la hausse des prix de l’immobilier a inquiété les observateurs. En effet, il est anormal puisque l’ensemble de l’Europe se trouve dans un contexte de crise de la dette. L’économie marche au ralenti, le pourcentage des chômeurs demeure élevé. Au début, les économistes déduisaient que l’Hexagone pourrait représenter une exception sur le continent, mais ils ont revu leur position. En 2012, ils prévoient que les cours vont subir le poids de la crise et vont enregistrer un repli de 5 à 10%.

Standard & Poor’s anticipe également sur un léger recul dans l’ensemble de la zone euro au cours des six premiers mois de l’année 2012. En effet, il faut tenir compte de la fâcheuse conjoncture qui tend à perdurer au sein de cette zone. Les indices relatifs à l’emploi, au moral des consommateurs et à l’immobilier inquiètent les économistes. Ils déduisent alors que la crise va peser sur le marché, notamment sur celui de l’immobilier. Par contre, ils prévoient un léger rebondissement pour l’économie américaine.