Immobilier : le secteur du neuf plonge davantage dans la crise

Selon les données publiées par le ministère du Logement, les ventes de maisons et d’appartements neufs ont dégringolé de 17,9% en 2012 sur tout le territoire français. Les mises en chantier ont chuté de 28%. Le nombre de permis de construire délivrés entre novembre 2012 et janvier 2013 a diminué de 19,1%.

Un repli sur tous les plans

Au cours de l’année 2012, le segment du logement neuf du secteur immobilier français a plongé davantage dans la crise, mois après mois. En se référant aux chiffres édités par le ministère de tutelle, les experts ne prévoient que 282.000 mises en chantier pour l’année 2013. Ce niveau est nettement inférieur par rapport à l’objectif de 500.000 logements fixé par François Hollande. Le repli est de 28% si on compare les réalisations entre les mois de novembre 2012 et janvier 2013 à celles de la même époque de 2011 et 2012.

Les ventes ont également régressé de 17,9% l’année dernière en Hexagone. Les promoteurs n’ont réussi à vendre que 86.200 logements neufs. De février 2012 à janvier 2013, les permis accordés étaient au nombre de 429.403, soit une réduction de 7,9% comparée à l’exercice précédent. Si on prend en considération les 3 derniers mois (novembre-décembre 2012 et janvier 2013), le recul est très accentué. La baisse est de 19,1%.

De sombres perspectives pour les investisseurs

Malgré la morosité du contexte, les prix de vente des logements neufs n’ont pas diminué. Au contraire, ils ont augmenté de 1,2% sur l’ensemble de l’année passée. En dépit d’annonces publiques relatives à une libération de plusieurs superficies foncières à un tarif abordable, force est de constater que les terrains à bâtir sont rares. Par ailleurs, les coûts de la construction deviennent de plus en plus onéreux en raison de l’instauration de normes écologiques.

Les perspectives sont assez sombres pour les investisseurs qui acquièrent des maisons ou des appartements en vue de les louer. La mise en place de dispositifs fiscaux, comme la loi Scellier, a encouragé les promoteurs au cours de ces dernières années. La loi Duflot qui la remplace n’est pas aussi incitative. Cette disposition contraint en effet les propriétaires à louer leur bien à un tarif inférieur de 20% par rapport à celui du marché. Elle fixe par ailleurs un plafond pour les ressources pour les locataires et pour les loyers.