Impôts : combien touchez-vous en moins après le prélèvement à la source ?
Un système avantageux ?
Ce prélèvement à la source est surtout bénéfique à l’Etat puisqu’il laisse à un tiers le soin de collecter l’impôt de chaque contribuable. Cependant, l’administration présente aussi ce système comme avantageux pour les salariés qui pourraient ainsi " avoir une vision précise " de leur revenu tous les mois. De cette façon, ils seraient épargnés de la fastidieuse tâche de la déclaration des revenus. Ce prélèvement ne sera pas fusionné avec la CSG (contribution sociale généralisée) destinée à la Sécurité sociale.
Un exemple
Votre entreprise effectuera donc pour le compte de l’Etat une nouvelle retenue sur votre fiche de paie. Prenons l’exemple d’un contribuable célibataire dont le salaire brut imposable est de 27.000 euros annuels. Le montant de l’impôt sur le revenu qu’il devra payer s’élève à 2.461 euros. Si on divise cette somme par 12, la retenue sur son salaire au titre de ce prélèvement d’impôt à la source serait de 205 euros. Voilà ce qu’il toucherait donc en moins chaque mois.
Des inconvénients
72,8% des contribuables ont déjà opté pour la mensualisation du paiement de leurs impôts en 2010, mais les observateurs relèvent toutefois un inconvénient du système. Certes, le montant du prélèvement n’est pas plus élevé que la mensualisation à laquelle ils étaient habitués et le paiement de l’impôt porte sur l’année N, et non sur l’année N-1, ce qui représente un avantage pour les intéressés. Néanmoins, l’adoption de ce nouveau mode de paiement ôtera aux employés la liberté de gérer le versement de leurs impôts et plus globalement la gestion de leur budget.
En outre, les contribuables ne sont pas totalement épargnés de la paperasserie, car les pouvoirs publics prévoient la mise en place d’un système de déclaration a posteriori. Comme l’imposition est calculée en fonction des revenus de la famille, le salaire du conjoint qui est le moins rémunéré pourrait être amputé d’une partie du montant de l’impôt dû par son foyer. Par la suite, l’administration fiscale aurait à réparer cette rupture d’égalité du couple devant l’impôt.