Le moral des ménages est plombé par la hantise de l’inflation

Selon les chiffres publiés par l’Insee, l’Institut national de la statistique, l’indice du moral des ménages a diminué de deux points au cours de ce mois. La peur de l’inflation en est à l’origine.

Des indices qui reculent nettement

Le moral des ménages est plombé par la hantise de l’inflation. Les foyers français craignent, en effet, les conséquences de la flambée des prix des carburants, notamment une augmentation des coûts des produits d’alimentation. Selon les enquêtes réalisées par l’Insee, leur opinion a baissé lorsqu’on leur a posé des questions sur leur situation personnelle, sur le plan financier, dans le passé. Cet avis recule très nettement, de 4 points, quand on aborde le même sujet, mais pour le futur.

A l’encontre du moral des chefs d’entreprises françaises dont les affaires sont en pleine reprise, celui des ménages demeure en berne et, pour ce mois de mars, se trouve à un niveau inférieur par rapport à sa moyenne sur une longue période. Ainsi, la plupart des foyers jugent le moment inopportun pour réaliser d’importantes acquisitions. Par contre, la référence relative à leur avis quant à leur capacité d’épargne actuelle a gagné 1 point, ce qui n’est pas le cas pour leur opinion sur leurs possibilités d’économiser dans les mois qui viennent. Là, l’indice recule de 1 point par rapport au mois de février.

Des prévisions pessimistes

Les ménages français sont, ainsi, assez pessimistes lorsqu’on leur demande s’ils comptent sur une évolution de leur niveau de vie. L’indice sur ce sujet a diminué de 3 points en mars, par rapport à février. Cependant, il n’y a qu’une minorité qui table sur une croissance du taux de chômage. Sur ce plan, la référence a reculé de 9 points, et les analystes constatent que le moral des foyers retrouve leur niveau d’avant la crise.

Les foyers français craignent les effets d’une spirale inflationniste. Ils ont, ainsi, sensiblement réduit leurs dépenses de consommation. La prudence est de mise en matière de gestion du budget du ménage. Le nombre de particuliers qui recourent aux crédits à la consommation, pour financer leurs vacances ou l’achat de biens de consommation courante, a diminué. Selon les sondages, l’indice relatif à leur avis sur l’inflation dans les prochains mois a cru de 15 points pour culminer à un niveau qui n’a jamais été aussi élevé depuis le mois de juillet 1995.