Introduction de Facebook en bourse : des chiffres qui battent tous les records

L’introduction de Facebook en bourse était prévue atteindre le seuil de 100 milliards de dollars. Finalement, la valorisation pourrait être nettement inférieure à ce montant, mais la valeur de l’IPO du fameux réseau social est tout de même très importante. Les chiffres battent tous les records enregistrés jusqu’ici.

Un record dans le secteur de la technologie

Facebook vient de publier la dernière mise au point apportée à son dossier d’introduction en Bourse. La fourchette de prix des actions varie de 28 à 35 dollars. La valorisation est donc estimée entre 70 et 88 milliards de dollars, ce qui équivaut à plus de 20 fois le chiffre d’affaires réalisé par le réseau social au cours de l’année 2011. Bien que ce montant soit en deçà des prévisions des spécialistes, c’est un record absolu pour l’IPO d’une société appartenant au secteur de la technologie.

Même si la valeur de l’introduction en bourse de Facebook n’atteint que 70 milliards de dollars, il s’agit sans conteste de la plus grosse valorisation qui ait été enregistrée jusqu’ici pour l’IPO d’une firme américaine. L’ancien record a été détenu par UPS qui valait 60 milliards de dollars au cours de son introduction en 1999. Dans le segment de la Net économie, la plus importante introduction en bourse a été celle de Google qui valait 23 milliards de dollars en 2004.

Des défis à relever

Initialement, Facebook escomptait lever 10 milliards de dollars. Grâce à cette fourchette de prix des actions, le montant de la levée pourrait aller au-delà des prévisions et atteindre 13 milliards de dollars. Selon le classement établi par Renaissance Capital, il s’agirait alors d’une des 15 plus importantes IPO de tous les temps, à travers toute la planète. La levée de Facebook serait similaire à celle de Deutsche Telekom et dépasserait celle d’AT&T.

Ces chiffres record engendreront une certaine pression sur Facebook si elle compte maintenir sa valorisation en Bourse. Elle se trouve face à de nombreux défis pour éviter une éventuelle chute de sa rentabilité. Elle doit ainsi veiller à l’efficacité publicitaire, ce chapitre représentant 85% de son chiffre d’affaires. La firme devrait diversifier ses activités. Elle pourrait, par exemple, se lancer dans l’e-commerce ou élargir les prestations de paiement à d’autres domaines que les jeux sociaux, monétiser ses terminaux mobiles ou s’étendre davantage dans les pays émergents.