Immobilier : le loyer tend à se stabiliser

Ceux qui cherchent à louer une maison ou un appartement peuvent être rassuré, le loyer cesse d’augmenter en cette année 2009.

Le marché du loyer commence à se stabiliser

La hausse vertigineuse des loyers semble s’arrêter actuellement. Selon le professeur d’économie à l’université Paris X, Michel Mouillard, le marché de la location a atteint une hausse de 5.1% en 2004, de 4.8% en 2005 et de 4.5 % en 2006. On constate ici une diminution progressive de cette hausse qui va sûrement se stabiliser, comme l’indique l’observatoire des loyers Clameur. Cette stabilisation s’explique en partie par la faible mobilité des locataires. En d’autres termes, du fait de l’incertitude provoquée par le marché de l’emploi, certain n’ose pas changer de lieu de résidence. Le niveau de mobilité a ainsi connu une nette baisse pour passer de 29.8% en 2004 à 27.6% en 2008. Depuis 2006, la hausse des loyers a très sensiblement fléchi (+ 3.4 %). De nombreuses hésitations de la demande ont été remarquées à cause de la conjoncture économique de l’époque créant un ralentissement du pouvoir d’achat. En 2007, la hausse du marché des loyers a encore diminué pour s’inscrire à 2.6%. En dépit de la baisse significative des loyers dans 31.6% des villes au début de l’année 2008, la mobilité résidentielle marque encore quelques pas en arrière. Et ceci expliquant cela, le marché des loyers stagne actuellement.

Quelques chiffres sur les loyers dans les villes.

Au début de l’année 2008, le tiers des villes en France connaît une baisse des loyers sur un an. Pour 12.8% des villes, la baisse est de 1 à 2.5 %. Ainsi, enregistre-t-on une diminution remarquable de -2% à Marseille et de -2.2% à Paris 4ème. Dans 3.7 % des villes comme Paris 3ème (-6.4 %) et Evreux (-5%), les loyers diminuent de 5%. Par ailleurs, 68.4% des villes marquent encore des augmentations. On signale une montée des loyers de +0.3% à Toulouse et de +6.6% à Paris 1er. Le complexe marché de l’immobilier ces derniers temps n’a pas cependant découragé les propriétaires à faire des investissements, notamment dans la rénovation et l’entretien des bâtiments. Et même si le retour sur investissement est improbable à court et moyen terme, les efforts d’amélioration se font ressentir. La demande exige une assurance qualité en faisant en même temps des économies. Ces initiatives permettent aux bailleurs de réduire le temps de vacance des biens. Lésés cependant par les aides personnelles au logement, les loyers des petits logements à 1 pièce ont connu une baisse de 0.2% contre une moyenne de +3.6% pour la même période les années précédentes tandis que les loyers des grands logements de 2 à 5 pièces connaissent une hausse variant entre +0.9% et +1.3%.