Les grands Etats européens se mobilisent contre la spéculation
La lutte contre la spéculation au cÅ“ur des préoccupations
La situation financière de la Grèce continue d’inquiéter les autres pays de la zone euro. D’après certaines enquêtes, il semble en effet que ce problème devienne de plus en plus difficile à surmonter face aux manipulations des spéculateurs. Le premier ministre grec, George Papandreou, a fortement critiqué, lors de sa visite aux Etats-Unis, le fait que les marchés pouvaient librement permettre de miser sur l’éventuelle faillite d’un Etat. D’autres Etats membres de l’Union européenne ont uni leur voix pour demander à Bruxelles de prendre des mesures adéquates afin de mettre un terme à cette situation.
La France, l’Allemagne et la Grèce, de même que le président de l’Eurogroupe, ont donc décidé d’adresser une lettre à Jose Manuel Barroso, le président en exercice de la Commission européenne. Dans cette lettre, les trois pays sollicitent la participation active du président et des pays membres dans la lutte contre cette spéculation. Ils est également question de lancer un appel au développement de la transparence financière et de la sécurité du CDS ou crédit défaut Swaps au niveau de la zone euro. La résolution de ces problèmes permettrait en effet à plusieurs pays de conserver leur équilibre économique fraîchement rétabli de la crise.
Lutte contre la spéculation, plusieurs pratiques pointées du doigt
D’après des sources concordantes, Athènes, Paris, Berlin et Jean-Claude Juncker auraient demandé à Bruxelles de procéder à une enquête plus approfondie sur la dette des Etats membres de l’UE et en particulier celle de la Grèce. Ils sollicitent également la mise en place de mesures immédiates au cas où d’éventuelles manipulations seraient détectées. D’autre part, les auteurs de cette lettre remettent en cause les mesures spéculatives pratiquées par le CDS, une requête déjà accueillie favorablement par Jose Manuel Barroso. En effet, ce dernier est actuellement en train d’étudier un nouveau dispositif en vue d’interdire ces opérations trop contraignantes pour les Etats.
D’autre part, la lettre critique vivement l’opacité du marché actuel. Ce manque de transparence et de sécurité favorise les problèmes financiers rencontrés par les Etats. Elle demande donc à ce que toutes les transactions effectuées soient enregistrées au niveau d’une base de données centralisée, accessible aux régulateurs. Ces fichiers devraient être libres d’accès même si le central se trouve installé en dehors de la zone euro. Malgré leurs intérêts notoires, ces doléances semblent difficiles à exaucer. En effet, même si le président donne son aval, seule la collaboration de plusieurs pays et des opérateurs financiers pourront permettre de répondre à ces objectifs.