La marque Lada passe sous le giron du groupe Renault-Nissan

Avec la prise de contrôle du constructeur russe Avtovaz, le consortium formé par Renault et Nissan prend sous leur aile le constructeur de la marque Lada. Prévue pour 2014, la transaction coutera près de 750 millions d’euros.

Assurer sa présence sur le marché de l’automobile en Russie

Avec un investissement de 750 millions d’euros, le groupe franco-japonais prendra le contrôle de 67 % du capital du constructeur russe Avtovaz. La transaction se fera par étape et les dirigeants de Nissan-Renault espèrent une finalisation en 2014. Le groupe contrôlera Avtovaz avec Russian Technologies qui est une entreprise d’Etat russe. Russian Technologies a d’ailleurs récemment restructuré la dette du constructeur. Avtovaz a surtout été connu pour avoir été le constructeur du modèle Lada.

Le but du groupe Nissan-Renault en prenant le contrôle d’Avtovaz est d’assurer une présence accrue sur le marché de l’automobile russe en plein boom. Le but est de prendre 40 % du marché total d’ici 2016. Ils espèrent ainsi doubler la production actuelle d’Avtovaz qui se chiffre à 600.000 unités. Les modèles construits par le futur groupe ne devraient pas débarquer en Europe occidentale puisqu’ils sont destinés au marché local ainsi que les pays de l’ex-URSS.

Tabler sur le low cost pour doper les ventes

Le rachat prochain d’Avtovaz s’inscrit dans une stratégie commerciale basée sur le low cost. L’accord signé prévoit notamment le développement de nouveaux modèles grâce au transfert technologique qu’effectuera le groupe franco-japonais. En proposant des voitures accessibles à la nouvelle classe moyenne russe, il est possible de contrer l’assaut commercial des constructeurs asiatiques. Récemment, Avtovaz s’est dotée d’une nouvelle ligne de production d’une capacité de 350.000 véhicules, sur la base du Logan essentiellement.

Le parc automobile russe est vieillissant, avec plus de la moitié des véhicules qui ont 10 ans et plus. Le renouvellement progressif de ce parc nécessite la mise sur le marché des modèles à moins de 13.000 euros, le segment de prix le plus prometteur dans le plus grand pays du monde. L’annonce de l’accord de transaction a permis au cours de l’action de Renault de gagner 1,3 %, une bouffée d’air après l’annonce de la baisse des ventes au premier trimestre 2012.