Devise, unité monétaire.
Définition d’une devise
Une devise est l’unité monétaire d’un Etat. Le terme devise est couramment employé pour désigner une monnaie étrangère, différente de celle de son pays. Elle est le plus souvent émise sous le contrôle d’une banque centrale. Chaque pays possède sa devise officielle qui sur son territoire a cours légal. Néanmoins, plusieurs pays peuvent avoir le même nom pour leur devise, comme le dollar (dollar canadien, dollar américain, etc.), utiliser une devise identique (cas des pays de la Communauté Européenne qui emploient tous l’Euro), ou encore adopter comme unité monétaire légale une devise étrangère comme l’Equateur ou le Panama avec le dollar américain, ou le Monténégro, Andorre et le Kosovo avec l’Euro.
Pour plus de praticité, chaque devise se subdivise généralement en une autre unité qui équivaut à une fraction de la monnaie en vigueur. Ainsi, il y a par exemple les millimes du dinar tunisien (1/1000), les centimes d’Euro (1/100). Certaines devises sont aussi subdivisées au dixième, au cinquième ou au vingtième.
Un code de trois lettres est employé pour chaque devise (norme ISO 4217). Les deux premières lettres indiquent le pays et la dernière l’initiale de la devise. Ainsi, le dollar américain est codé USD, US pour désigner les United States, et D l’initiale du dollar. Le dollar canadien est lui codé CAD (CA=Canada), la livre anglaise est codé par les lettres GBP (GB=Great Britain, et P=Pound). Une exception est faite pour l’Euro codé EUR, car cette devise concerne en effet de nombreux pays.
La norme ISO 4217 a rendu obsolète les symboles : $ pour le dollar, € pour l’Euro, £ pour la livre sterling ou le pound, …
La cotation des devises est fixée sur le marché des changes. La détermination de leur cours, appelé techniquement taux de change se fait de manière complexe. De manière simplifiée, trois principaux facteurs sont pris en compte :
Par prudence, d’autres éléments sont incorporés au calcul, comme la spéculation internationale ou encore le risque politique dont l’analyse revêt plus de complexité (on peut citer en exemple en 1994 la crise financière du Mexique appelée " Tequila ").
Il existe deux marchés : celui au comptant des devises (SPOT) est libre et très spéculatif, et celui à terme, fort réglementé tenant en compte de la fluctuation ainsi que des différentiels de taux d’intérêts, et ceux de l’inflation.