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952 navires envoyés à la casse en 2010
dimanche 30 janvier 2011
Vers une fin de la crise ?
952 navires à la casse en 2010. C’est ce qui ressort du rapport que l’ONG Robin des Bois a publié dernièrement. Ces bateaux ont été orientés vers la Chine, la Turquie ou l’Inde, où ils ont été démolis, fournissant ainsi plus de 6,4 millions de tonnes de métaux à recycler. Le nombre de porte-conteneurs sur les chantiers de casse a fortement diminué par rapport à l’année 2009. Les analystes déduisent qu’il s’agit d’un indice laissant envisager une fin de la crise.
Tout au long de l’année 2010, les observateurs ont remarqué que les navires âgés en moyenne de 31 ans ont quitté les océans à un rythme assez régulier. L’ancien baleinier norvégien Thorgaut faisait figure d’exception, puisqu’il n’a été présenté à la casse qu’après 71 années de services, après avoir sillonné les mers en changeant souvent de pavillon et de nom. Le volume de métaux recyclés issus des charpentes de ces bateaux est quatre fois supérieur à celui qu’on a pu récupérer il y a cinq ans.
Des contrôles dans les ports mondiaux
L’ONG Robin des Bois rapporte que 44 % des bateaux sortis de l’océan respectaient les normes en vigueur dans l’Union européenne. Des inspections sont en effet réalisées périodiquement dans le secteur de la navigation maritime, dans le but d’assainir la flotte existante et de la rénover en cas de besoin. A l’issue de ces contrôles exécutés dans la plupart des ports mondiaux, certains bâtiments ont été retenus à quai. Pour qu’ils puissent reprendre la mer, leurs armateurs devaient entreprendre des travaux de remise à niveau.
Certains d’entre eux ont préféré présenter le bateau à la casse.
Environ 40 % de ces bâtiments envoyés à la démolition ont appartenu à des armateurs établis en Europe. La plupart ont été pourtant démantelés dans des pays asiatiques. Au cours des trois dernières années, l’Inde demeure la première destination pour ces navires sortants de flotte, suivie de la Turquie, de la Chine, du Bangladesh et du Pakistan. Ce contexte défavorise beaucoup le secteur de démantèlement, une branche de l’économie européenne qui a aussi souffert de la crise.