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Les pays très pauvres sont de plus en plus nombreux
vendredi 24 décembre 2010
Hausse du nombre des pays pauvres, une situation inquiétante
La situation inquiète beaucoup l’ONU. Son rapport a en effet démontré qu’au cours de ces quarante dernières années, le nombre de pays très pauvres n’a cessé d’augmenter : il a doublé durant cette période. La situation s’est considérablement dégradée. S’ils n’étaient que 25 en 1971, ils sont actuellement 49. Parallèlement à cela, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est passé du simple au double en trente ans. Il s’est accru de 3 millions par an de 2002 à 2007 et on en a recensé 421 millions en 2007.
Selon les experts travaillant au sein de la Cnuced ou Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement, l’échec du système de développement appliqué jusqu’ici pour ces nations expliquerait cet accroissement du nombre des pays très pauvres. Pour eux, il serait grand temps de réviser les grandes lignes de ce programme, celles-ci n’étant pas adapté à ces Etats qui s’appauvrissent d’année en année. La mise en Å“uvre des modèles traditionnels de croissance basée sur le commerce ne semble, en effet, plus leur convenir.
Une économie très fragile
Les pays très pauvres sont de plus en plus nombreux. Certes, ces nations ont résisté tant bien que mal à la crise mais leur économie demeure très fragile. Ceci est du au fait qu’elle est fortement dépendante des importations. L’achat de produits alimentaires importés est souvent à l’origine du déficit de la balance commerciale de ces pays. Les analystes ont ainsi constaté que ces dépenses sont passées de 9 milliards de dollars en 2002 à 23 milliards en 2008. Ils ont conclu que cette prédominance des importations a été dévastatrice pour leur économie.
D’autres éléments peuvent également expliquer cette augmentation du nombre des pays très pauvres. Ces nations ne diversifient pas assez leurs secteurs d’activités économiques. L’épargne intérieure demeure, par ailleurs, très faible, d’où leur dépendance de plus en plus prononcée à l’épargne extérieure. Par ailleurs, leurs ressources naturelles s’épuisent à un rythme très accéléré. Pour toutes ces raisons, l’ONU s’inquiète de la conjoncture et les perspectives de croissance des pays les moins avancés restent très sombres.