Zoom sur les plans d’austérité préconisés par certains pays européens
Les Etats les plus endettés de l’Union européenne doivent être en mesure de convaincre la Commission européenne qu’ils sont aptes à ramener leur déficit public à 3% de leur PIB à l’horizon 2013. Zoom sur les plans d’austérité préconisés par certains pays européens.
La Grèce et l’Espagne
Le Portugal, la Grèce, l’Espagne et l’Italie accélèrent la mise en place de plans de rigueur. Ainsi, la Grèce vient d’adopter un programme drastique d’austérité qui lui permettrait de réaliser plus de 28 milliards d’euros, jusqu’en 2015. Les impôts seront revus à la hausse, tandis que les dépenses publiques seront réduites. A cela s’ajoute la privatisation de nombreuses entreprises, des opérations qui devront fournir une cinquantaine de milliards aux caisses de l’Etat grec. Notons que cette dernière condition a été dictée par les partenaires européens et le FMI.
L’Espagne, qui fait figure de nation faible aux yeux des investisseurs, va également durcir son plan d’austérité, à partir de la fin du mois d’août. Les plus importantes entreprises du pays, ainsi que l’assurance-maladie seront sollicitées pour contribuer au programme de rigueur. L’Etat espère ainsi encaisser 4,9 milliards d’euros qui viendront s’ajouter aux 65 milliards d’économies réalisés sur trois années, selon le planning de restriction qui a été adopté en 2010.
L’Italie et le Portugal
A Rome, le Parlement italien vient d’adopter des mesures drastiques qui rapporteront, d’ici 2013, 45,5 milliards d’euros aux caisses de l’Etat. Le plan d’austérité porte notamment sur une augmentation d’impôts, ainsi que l’annulation de nombreux regroupements d’administration et de sièges d’élus au niveau des collectivités. Ceux qui disposent de revenus très élevés apporteront également leur contribution qui sera de 5% pour ceux qui gagnent plus de 90.000 euros par an. Le taux de cette taxe de solidarité sera de 10% pour les riches contribuables dont les sources de revenus dépassent 150.000 euros par an.
Pour se conformer au plan de sauvetage suggéré par les bailleurs de fonds, le Portugal a aussi préconisé des dispositions assez rigoureuses, s’avérant parfois impopulaires. Elles portent, notamment, sur l’augmentation de la TVA qui passe de 6% à 23% et sur l’instauration d’un impôt exceptionnel dont le montant équivaut à la moitié du 14e mois des revenus dépassant le SMIC. Notons, également, l’accroissement de 15% des tarifs de transport et la fermeture d’une multitude d’écoles primaires. Toutes ces mesures étant prises pour tenter de réduire le déficit public.