Ralentissement de la production industrielle française

Les dernières statistiques publiées par l’Insee démontrent un net ralentissement de la production industrielle française qui enregistre un recul de 1,6% en juillet 2011, malgré une certaine embellie constatée le mois précédent.

Un contexte défavorable à la demande

Cette récession de l’industrie française a été surtout engendrée par une diminution de 1,9% de la production du secteur manufacturier. Les activités ont sensiblement ralenti dans cette branche de l’économie qui a connu, au cours du mois de juillet 2011, sa cadence la plus lente, depuis juillet 2009. Rappelons qu’à cette période, la plupart des industriels ont dû restreindre leur production, après la dernière crise. Après avoir connu une embellie, au début de l’année, l’industrie manufacturière semble peiner à retrouver son souffle.

Selon les enquêtes réalisées auprès de nombreuses entreprises, un contexte défavorable à la demande, observé notamment sur les marchés les plus importants, serait à l’origine de cette baisse de la production manufacturière française. Le volume des commandes enregistrées par la plupart des industriels a ainsi nettement diminué en juillet 2011. L’augmentation modérée des demandes à l’exportation n’arrive pas à combler le déficit engendré par la dégression considérable des commandes des clients se trouvant en Hexagone.

Une réduction des demandes américaines

Les secteurs les plus touchés par la récession sont ceux de la fabrication d’équipements informatiques, électroniques, électriques. La diminution de l’activité est estimée à 3,8%. Ce taux de recul est de 2,8% pour les fabricants de matériels de transport. On note, toutefois, que la construction automobile a été épargnée et a pu, plus ou moins, stabiliser son rythme. Il convient, cependant, de signaler que si on compare la production manufacturière durant le deuxième trimestre de 2011, à celle de la même période de l’année 2010, il y a une évolution à la hausse de 3,8%.

Au constat de ces données statistiques, les analystes concluent que les pays les plus développés de la zone euro commencent à ressentir les conséquences de la baisse des demandes en provenance des Etats-Unis. Face aux problèmes de la dette publique, le gouvernement américain a, en effet, instauré des mesures d’austérité. Les prévisionnistes craignent surtout que le ralentissement de la production industrielle française ne perdure, et ne représente un frein à la croissance économique espérée depuis le début d’année.