Bouclier fiscal : sa suppression plébiscitée par la majorité des Français

Les résultats d’un sondage récemment diffusé sur la chaîne Canal + ont révélé que la suppression du bouclier fiscal est souhaitée par 71 % des Français.

Le bouclier fiscal très critiqué

La société de sondages BVA a entrepris de mener cette enquête. Lors de l’émission matinale de Canal+, il a été annoncé que 71 % des Français sont favorables à l’abolition du bouclier fiscal, tandis que 64 % d’entre eux sont contre l’élimination de l’ISF. 64 % des sondés approuvent également d’éliminer à la fois l’ISF et le bouclier fiscal si une imposition plus importante des contribuables à revenus supérieurs était instaurée. Ce sondage a été effectué entre les 5 et 6 octobre. Il a impliqué un échantillon de 1 117 personnes, représentatif des Français de 15 ans et plus.

Le bouclier fait l’objet de toutes les critiques, certains élus n’ont donc pas tardé à aller dans le sens de l’opinion. Un amendement pour sa suppression d’ici 2011 a ainsi été signé par le député Michel Piron et une centaine de ses collègues. Cette modification évoque aussi l’adoption d’un impôt sur le revenu du patrimoine qui se substituera à l’ISF ainsi qu’une nouvelle tranche d’impôt à 46 % pour les titulaires de revenus au-delà de 100 000 euros. Pour motivation, ils clament leur volonté de voir une France plus juste en termes de fiscalité.

Une réforme fiscale à débattre dans un avenir proche

Le gouvernement n’a pas tardé à faire entendre sa réaction. Le ministre du Budget François Baroin a déclaré à cet effet qu’une suppression du bouclier fiscal et de l’ISF, dans le cadre du budget 2011 était absolument hors de propos. Cependant, le premier Ministre François Fillon n’a pas manqué de préciser que désormais l’affaire du bouclier fiscal pouvait être remise en question. Ce qui laisse penser une ouverture possible du débat.

Le Président a mandaté Didier Migaud, Président de la Cour des Comptes, pour analyser les éventuelles alternatives afin de mettre en commun les systèmes fiscaux allemands et français. Le débat sur la fiscalité française se poursuivre lorsque Didier Migaud rendra son rapport début 2011. Les véritables réformes pourraient cependant, de l’avis de certains élus, être prévues après les élections de 2012.