Renault veut implanter sa filiale bancaire en Russie

Depuis le milieu des années 70, le constructeur automobile Renault opère également dans le secteur bancaire, avec la Société Financière de Renault, SOFIREN, devenue la filiale Renault Credit International, RCI, depuis le 27 juin 1980. Aujourd’hui, la succursale prévoit de s’installer en Russie.

Renault, spécialiste du crédit automobile

La possibilité d’établir Renault Credit chez les Russes est en cours de discussion, d’après les déclarations d’Oxana Nazarova, directrice du Service Presse local du constructeur. Aucune décision claire n’a encore été adoptée. L’entreprise n’a eu de cesse de prospérer, notamment par diverses fusions, avec Nissan en 1999, et actionnariats au sein de sociétés prestigieuses dont les accords de coopération avec Daimler en avril dernier. RCI a pour principale activité la concession de crédits automobiles. Autrement dit, elle apporte son aide au financement des personnes souhaitant acquérir une voiture.

Elle est à l’heure actuelle déjà active en tant qu’établissement bancaire dans le monde, ce qui n’est pas encore le cas en Russie, où elle collabore avec différents partenaires. Il est à rappeler que la Russie constitue l’un des plus importants marchés du groupe Renault, si l’on y considère le nombre de ses véhicules en circulation. Cette réalité se confirme depuis son acquisition d’actions chez le constructeur russe Avtovaz en février 2008, ce qui a permis d’éviter ainsi la faillite de l’entreprise russe, pendant le pic de la crise en 2009. Renault a ainsi absorbé les ventes d’Avtovaz et 25 % de son capital.

Renault en Russie, une négociation de longue date

Le gouvernement russe a longtemps exhorté le groupe Renault à s’impliquer davantage dans l’automobile locale, notamment par la voix du Premier Ministre Vladimir Poutine. Ce dernier a déclaré à Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, qu’il approuvait l’absorption intégrale d’Avtovaz par la firme française. Cette question est déjà en négociations depuis le rachat des 25 % en 2008, Renault n’avait cependant jamais manifesté une volonté de pousser plus loin sa participation. Aujourd’hui, la société se déclare prête à franchir le pas ; reste néanmoins à conclure les pourparlers avec Avtovaz.

Cette société automobile est détenue actuellement à 25 % par Renault, 25,1 % par Rostekhonologuii et 25 % par la banque d’investissement Troïka Dialog. Carlos Ghosn avait déclaré à la télévision russe qu’une transaction portant sur les parts de Troïka Dialog était planifiée. Même si là non plus, il n’y a pas encore de décision couchée sur le papier, cet accord amènerait le constructeur français à détenir 50 % de la société Avtovaz, devenant l’actionnaire majoritaire. Sergei Tchemezov, leader du conglomérat Rostekhonologuii, a lui aussi affirmé qu’il était envisageable de céder 4 % de sesactions dans Avtovaz à Renault-Nissan.