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Retour sur l’affaire d’espionnage chez le groupe Renault
lundi 31 janvier 2011
Espionnage chez le groupe Renault : les soupçons
L’affaire commence début août 2010, suite à une lettre anonyme qui impliquerait la loyauté de certains hauts dirigeants du groupe Renault. Les informations concernées par cette fuite ne sont pas clairement définies, mais elles tourneraient autour de la conception des véhicules électriques de la marque. En effet, certains médias mettent en cause des enveloppes reçues pour les secrets de brevets à déposer. Pourtant, selon le PDG du groupe, Carlos Ghosn, il s’agirait plutôt de données confidentielles sur la stratégie de production des véhicules électriques pour le marché français. Les rumeurs parlent déjà d’espionnage au profit de sociétés chinoises, mais l’enquête doit encore le confirmer.
Les mesures prises par le groupe Renault
C’est en début de l’année 2011 que le groupe Renault alerte les autorités compétentes, suite aux résultats d’une enquête menée en interne. La procédure interne pour gérer ce genre de situation aurait été suivie à la lettre, selon le groupe. Les cadres concernés dans cette affaire font partie des dirigeants du groupe. Dans le cadre de ce dossier, Renault aurait préalablement mis à pied les trois hauts responsables, puis procédé à des licenciements. Finalement, les faits ont été portés devant le Parquet de Paris le 13 janvier par une plainte contre X pour dénoncer les méfaits commis : les chefs d’accusation portent, entre autres, sur des actes d’espionnage, de vol et d’escroquerie. Depuis, la Direction Centrale du Renseignement Intérieur a ouvert une instruction sur cette affaire.
Espionnage chez Renault : la riposte des accusés
Les trois personnes impliquées dans l’affaire d’espionnage chez Renault organisent déjà leur défense. Michel Balthazard, du comité directeur du groupe, et Matthieu Tenenbaum, directeur adjoint du programme de véhicules électriques, ont chacun déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Tenenbaum envisage aussi de mettre en doute son licenciement pour faute lourde devant le conseil de prud’hommes. Bertrand Rochette, le dernier accusé dans cette affaire, a également effectué une citation directe contre le constructeur automobile pour des faits de diffamation.