L’OPEP se réunit à Vienne

Les douze ministres représentants les pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se sont réunis ce jeudi 14 juin à Vienne. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour, dont notamment la question du maintien du quota actuel de production.

Certains membres de l’OPEP fustigent un plafond trop élevé

Alors que le plafond a été fixé à 30 millions de barils par jour lors de la dernière réunion des membres en décembre, certains pays de l’OPEP accusent aujourd’hui les producteurs du Moyen-Orient d’avoir augmenté leur production, qui est passé à 31,86 milliards de barils par jour (chiffre fourni par l’Agence Internationale de l’Energie). Au cours du mois de mai, l’Arabie Saoudite a notamment ramené sa production de 9,45 millions de barils à 10 millions de barils par jours.

Cette hausse de la production mondiale a tiré le prix du pétrole vers le bas, avec une chute de près de 25 % de sa valeur, représentant une chute de 30 dollars. Actuellement, un baril de Brent de la mer du Nord tourne aux alentours de 97 dollars. A la mi-mars, le cours du Brent a atteint plus de 126 dollars. Selon le représentant de la Libye, l’excédent de production est de 1,8 million de barils par jours. Le porte-parole équatorien va encore plus loin en affirmant que la production excède de 3 millions de barils par jour.

Le maintien de la production en vue

Selon le ministre koweïtien en déplacement à Vienne, les 12 membres de l’OPEP devraient s’accorder sur un maintien de la production annoncée en décembre, soit une limite de 30 millions de barils par jour. Récemment, le ministre saoudien a prôné une augmentation du quota, avant d’affirmer que la situation actuelle était convenable. Dans un rapport, l’Agence internationale de l’énergie réfute toute idée de sur-approvisionnement.

La réunion de l’OPEP se déroule dans un contexte tendu. En effet, l’Iran, deuxième exportateur au monde derrière l’Arabie Saoudite, est menacé par les sanctions européennes liées à son programme nucléaire du pays. L’OPEP affirme que l’application des sanctions risquerait de nuire gravement au marché mondial, tout en portant atteinte à une économie européenne déjà moribonde.