Crise économique : les banques américaines présentent encore certains risques
Stimuler les profits en réduisant les provisions
Au cours du premier semestre de cette année, les banques américaines ont surtout tiré leurs bénéfices de la réduction des provisions, anticipant sur les créances douteuses. Ces organismes financiers ont pu stimuler leurs profits, puisque ces chapitres du passif ont finalement été inférieurs aux prévisions de dépréciations initialement inscrites dans les comptes. Toutefois, la conjoncture a changé et cette stratégie n’est plus très efficace. Ainsi, les banques américaines présentent encore certains risques.
Il appert que la diminution de la réserve financière sur les créances douteuses ne constitue plus une politique performante. Le système revêtait toute son importance durant la période où le marché du crédit avait tendance à se stabiliser, mais dans un contexte de ralentissement de la croissance vécu actuellement en Amérique, il ne semble plus être de mise. Par ailleurs, les banques sont amputées de plusieurs sources qui leur permettraient d’augmenter leurs profits puisque les demandes de prêts se raréfient et les marges de crédit ne cessent de se détériorer, par rapport aux six premiers mois de l’année.
Un signe précurseur du marasme
Les banques américaines présentent encore certains risques, si on se réfère aux résultats publiés pour le compte du troisième trimestre 2010. Les analystes n’ont ainsi constaté qu’une hausse de 1,3 % sur les profits réalisés par la JPMorgan Chase & Co, le numéro 2 des corporations financières américaines, par rapport à la même période de l’année dernière. Or, en ce moment là, les résultats étaient très influencés par la crise. Les observateurs estiment que c’est un signe précurseur d’un marasme et que la saison s’annonce difficile pour l’ensemble du secteur.
Les résultats obtenus par la Citigroup et la Bank of America sont en baisse, comparés aux réalisations durant le deuxième trimestre de l’année. Certes, les chiffres sont en hausse par rapport au troisième trimestre de l’année 2009, mais il ne faut pas oublier qu’à cette période de l’année dernière, la situation des établissements financiers d’Amérique était très sombre, en raison de la fâcheuse conjoncture. Ainsi, certains analystes restent assez sceptiques, voire pessimistes, sur l’avenir à court terme des banques américaines et concluent qu’elles présentent encore certains risques.