Nouvelle vague de saisies dans l’immobilier américain

Le mois d’août dernier fut terrible pour les citoyens américains ayant contracté un crédit immobilier. Un cabinet d’études spécialisé a relevé quelques 100 000 logements saisis par les banques, triste chiffre record.

95 364 demandeurs de crédit expropriés

Le spécialiste en statistiques immobilières a relevé les chiffres et a observé toutes les étapes suivies par les établissements bancaires contre les ménages ayant contracté un prêt immobilier, depuis la déclaration du retard de paiement jusqu’à la confiscation. Il a aussi constaté que la procédure garde un certain rythme, afin sans doute de ne pas laisser le temps aux prix de baisser encore plus. Au total, 95 364 habitats ont été saisis, 2 % de plus que lors de la dernière opération de ce type, en mai. A ce rythme, on pourrait voir jusqu’à 1,2 millions de bien saisis en 2010.

Derrière ce drame humain et ces évènements douloureux pour l’économie, est pointé du doigt le chômage toujours élevé à 9,6 %. Il condamne les emprunteurs à ne pouvoir rembourser leur crédit immobilier. La chute des prix de l’immobilier aux Etats-Unis se poursuit. L’arrêt du crédit d’impôt de 8000 dollars pour les primo-accédants américains ayant pris fin, les ventes de logement, qu’il s’agisse d’immobilier neuf ou ancien sont au plus bas.

Une crise qui va durer

Les états les plus amèrement frappés par ce flot de saisies sont la Floride, le Nevada, la Californie et l’Arizona. Cela fait 5 ans que les saisies immobilières sont de plus en plus courantes, le mois d’août de cette année ayant atteint des sommets. Avant même le début de la crise, les Américains les plus démunis ayant fait une demande de crédit rencontraient des difficultés pour s’acquitter de leurs dettes. Le chômage n’aura fait qu’aggraver les choses et si 70 % d’entre eux sont propriétaires, ils ont souvent pu le devenir au prix de dettes accablantes.

Voilà 18 mois d’affilée que plus de 300 000 avis de saisie ont été diffusé pour chaque particulier en impossibilité d’honorer ses mensualités de crédit. Une lueur d’espoir est tout de même visible, dans la mesure où les nouveaux avis de saisie diminuent graduellement, au fur et à mesure de l’opération. Malgré cela, il semble difficile d’envisager une nette amélioration avant 2013, le temps qu’il faudra pour écouler le stock immobilier et que l’Amérique sorte enfin de cette dramatique crise de l’immobilier.