Quand les salariés deviennent actionnaires

On peut dire que c’est devenu à la mode : bon nombre de salariés deviennent actionnaires dans leurs entreprises. La tendance est notable dans les grandes sociétés françaises. Quels sont les avantages de ce concept ? Pourquoi un tel engouement ? Retour sur un phénomène qui est en train de gagner de l’ampleur.

Dirigeants et salariés restent toujours à leur place

La plupart des sociétés françaises, notamment les grandes entreprises, offrent à leurs salariés la possibilité de devenir actionnaires. Toutefois, les salariés actionnaires gagnent en avantages, et le changement est plutôt énorme. Notons qu’à partir de 3 % du capital social, les salariés ont le droit de vote. Si en 2010, seules 2 ou 3 grands groupes ont vu la participation des salariés dans la détention du capital social, cette année, ce chiffre a doublé.

Pour un salarié, être actionnaire dans son entreprise, c’est pouvoir bénéficier des résultats financiers de la société. Ce qui lui permet donc d’ajouter un supplément à sa rémunération habituelle. Ce dispositif sert également à " booster " les salariés. Non seulement ils se montrent plus motivés au travail, mais cela a aussi un impact positif sur leur performance. La tendance est en pleine expansion.

Des salariés motivés, plus de bénéfices pour les entreprises

Motivation et performance des salariés, tels sont les atouts de ce concept. Le cabinet de conseil Aon Ewitt a d’ailleurs mené l’enquête sur ce sujet auprès de 50 grandes entreprises cotées en bourse. Il en ressort que 60 % d’entre elles instaurent régulièrement ce dispositif pour convaincre les salariés d’investir. Le coût de l’opération frôle peut-être le million d’euros, mais les bénéfices de l’entreprise sont aussi conséquents, tant sur le plan humain que financier.

Deux systèmes de motivation sont mis en place par les entreprises pour renforcer le sentiment d’appartenance et la performance de leurs salariés : les actions et les stock-options. Néanmoins, un écart considérable sépare toujours les dirigeants des salariés. Si un salarié bénéficie de 20 % de stock-options, le plus haut de la hiérarchie de l’entreprise peut jouir de 40, voire 50 %. Il en est de même pour les actions. Dans la majorité des grands groupes, tous les membres du comité exécutif sont des actionnaires contre environ 30 % des salariés non-cadres.