Scandale de la viande de cheval : dégringolade des ventes de plats cuisinés au bÅ“uf

Depuis que le scandale sur la viande de cheval a éclaté il y a deux semaines, on assiste à une dégringolade des ventes de plats cuisinés au bÅ“uf. Le manque à gagner est estimé à 3,5 millions d’euros d’après une enquête réalisée par Nielsen.

Un énorme manque à gagner

Le rapport publié le vendredi 08 mars 2013 révèle que la réduction des ventes de ce genre de produits aux rayons des surgelés est évaluée à 2 millions d’euros pendant la période située entre les 11 et 24 février 2013. Pour les raviolis en conserve, la baisse est de 400.000 euros et de 1,3 million d’euros sur les plats cuisinés frais. Selon une enquête réalisée auprès des consommateurs, ces derniers ont déclaré qu’ils vont se détourner pendant longtemps de ces produits qui leur semblent suspects.

Si on se réfère au sondage effectué par Nielsen, une large majorité d’acheteurs sont déçus d’avoir été trompés par les fabricants sur la composition réelle des produits alimentaires proposés aux ménages. Ils ont ainsi l’intention de réduire considérablement leurs achats de plats cuisinés à base de viande de bÅ“uf pour signifier leur mécontentement. Ils préfèrent désormais s’orienter vers les rayons de viande fraîche des supermarchés et des hypermarchés où ils peuvent s’approvisionner en bénéficiant d’un excellent rapport qualité et prix.

Regain d’attractivité des boucheries

Les boucheries connaissent ainsi un regain d’attractivité aux yeux des 39% des Français qui avaient déjà l’habitude de s’adresser auprès d’un commerçant de proximité pour se fournir en viande fraîche. Par contre, les grands magasins hard discount ainsi que les boutiques spécialisées dans la vente de produits surgelés sont durement frappés par cette crise de confiance des consommateurs. Ces derniers déclarent qu’ils vont limiter au minimum la fréquentation de ces magasins.

Le secteur de la restauration subit également cette méfiance des acheteurs. 14% d’entre eux ont fait part aux enquêteurs leur intention de baisser leur consommation de plats à base de viande de bÅ“uf dans les restaurants. Cette proportion est plus importante (27%) pour les fast-foods et encore davantage (32%) pour les cafétérias. Selon les projections d’un analyste spécialisé dans le domaine de la consommation et de la grande distribution chez Nielsen, la dégringolade des ventes de plats cuisinés au bÅ“uf pourrait se poursuivre pendant une assez longue période.