Le sommet du G20 s’est tenu à Pittsburgh.

Les présidents des 20 premières économies du monde se réunissaient jeudi 24 et vendredi 25 septembre à Pittsburgh aux Etats-Unis afin de se concerter pour une solution de sortie de crise. Ce sommet du G20, qui se tenait pour la troisième fois depuis novembre, avait à l’ordre du jour la régulation du système financier.

Pittsburgh : le troisième rendez-vous du G20 pour dénouer la crise.
Les Etats-Unis accueillaient jeudi 24 et vendredi 25 septembre les représentants des pays du G20 à Pittsburgh. Pittsburgh était, rappelons-le, la capitale américaine de l’acier avant qu’elle ne connaisse une crise qui faillit la mettre à terre. Tout un symbole pour évoquer la renaissance que doit connaître incessamment l’économie mondiale. Ce sommet est le troisième depuis l’éclatement de la crise financière. Les deux premiers sommets se focalisaient surtout sur les mesures à adopter d’urgence afin de parer à la faillite des économies et sur la mise en place d’une régularisation financière plus sévère. Ce rendez-vous à Pittsburgh quant à lui était axé sur la recherche des moyens pratiques afin d’éviter qu’une telle crise ne se renouvelle.

Alors qu’on commence à voir un peu de lumière au bout du tunnel, les débats ont été rudes entre les grandes économies mondiales pendant ce sommet à Pittsburgh. On remarque la hausse des Bourses d’un côté et les bonus et les profits au sein des Banques d’affaires ont refait surface de l’autre côté. Tout cela n’a pas facilité la tâche pour rechercher un terrain d’entente et dénouer le problème. D’autant plus que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et la Chine ont des idées plus ou moins différentes concernant les solutions à adopter.

Des discussions tendues lors du sommet du G20
Un rééquilibrage de l’économie mondiale semble être l’une des grandes solutions proposées. Ceci passe par la régulation des marchés financiers estime l’Allemagne. La France adopte la même vision et évoque que les normes comptables et prudentielles qui régissent les banques et les entreprises doivent être harmonisées. La feuille de route adoptée lors du dernier sommet en avril doit également être maintenue. On remarque effectivement que malgré les mesures déclarées à Londres, les marchés semblent reprendre leur itinéraire d’avant. Les européens veulent plafonner les primes des banquiers suivant des règles restrictives, mais les Etats-Unis ne veulent pas limiter en chiffre les bonus même s’ils sont d’accord pour leur encadrement. A part cela, les américains veulent que les banques importantes s’attribuent un matelas de capitaux propres plus conséquent et de meilleure qualité.

La lutte contre les paradis fiscaux semble porter ses fruits. Pourtant, les européens veulent aller plus loin et désirent que les pays qui n’auront pas signé les douze conventions fiscales aux normes de l’OCDE d’ici mars 2010 soient sanctionnés. Si tel est le cas, il n’y aura plus de secret bancaire et les Etats-Unis, le Japon et la Chine ne veulent pas adopter cette mesure. Sur la question de la baisse des excédents d’exportations, les Etats-Unis recommande aux grands exportateurs comme la Chine de privilégier la consommation intérieure. La Chine est favorable à une coordination internationale et demande à ce qu’une réforme de la gouvernance du FMI sur la répartition des quotes-parts soient également adoptée.