La Société Générale supprime la distribution de dividendes pour l’exercice 2011

Dans le but de consolider ses ratios de fonds propres, la Société Générale a opté pour la suppression de la distribution de dividendes au titre de l’exercice 2011. L’équipe dirigeante compte ainsi accroître de 500 millions d’euros les capitaux privés de la banque.

Suppression des dividendes pour renforcer les capitaux privés

Le spectre de la crise plane sur le secteur bancaire. Face à la situation qui prévaut dans certains pays européens, les marchés s’inquiètent. L’EBA, l’Autorité bancaire européenne, a conseillé aux banques européennes de renforcer leurs fonds propres dont les ratios devraient être de 9% par rapport au montant de leurs engagements. Elles doivent par ailleurs comptabiliser les portefeuilles des dettes souveraines en fonction de la valeur des marchés.

Dans cette optique, la Société Générale a décidé de supprimer la distribution de dividendes pour l’année 2011 afin de renflouer ses capitaux privés. Elle pense ainsi avoir trouvé la solution pour pallier aux risques qui préoccupent actuellement les marchés. Grâce à cette résolution, la banque va renforcer ses avoirs de 500 millions d’euros supplémentaires. La nouvelle a été accueillie positivement par les investisseurs. Les actions de cette banque ont rebondi de 6% à la Bourse.

Recourir à ses propres moyens

Au début du mois de novembre 2011, la Société Générale avait besoin d’accroître ses fonds privés de 2,1 milliards d’euros pour se conformer aux directives de l’EBA. Elle compte atteindre cet objectif en ne recourant qu’à ses propres moyens, sans passer par une augmentation de capital ni à un appel à l’aide de l’Etat. Plusieurs pistes sont envisagées par l’équipe dirigeante. En marge de la suspension temporaire à la distribution de dividende, elle poursuivra les cessions d’actifs, mettre les résultats en réserve et limiter les bonus.

Cet établissement bancaire maintient les opérations pour assainir son bilan afin de se préserver du risque souverain. Il vient de passer une provision s’élevant à 333 millions d’euros en appliquant une décote de 60% sur les titres portant sur la dette de l’Etat grec. D’un autre côté, il continue à vendre les titres souverains. Malgré toutes ces mesures, un climat d’incertitude persiste. Personne ne peut prévoir ce que l’année 2012 va apporter. Les résultats ont chuté de 31% sur une année et la Société Générale table surtout sur la capacité de résistance de la banque de détail.