Vers la taxation des transactions financières ?

Le président français a profité de son intervention à la tribune de l’ONU pour exhorter les pays membres à rechercher des modes de financement novateurs, dont la taxation des transactions financières.

Pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement

Dans la cadre des objectifs du millénaire pour le développement, l’ONU prévoit, à l’horizon 2015, une résorption de moitié de la pauvreté sur le plan mondial. Le président français estime, cependant, que ce projet ne pourra être réalisé si l’on recourt uniquement aux fonds publics des pays membres. Certes, la dernière crise a aggravé la paupérisation de certaines nations, mais elle n’a pas épargné les pays riches dont le déficit s’est accentué. Il suggère de nouveaux systèmes de financement pour les OMD, la taxation des transactions financières entre autres.

Nicolas Sarkozy propose de coaliser le secteur privé, par le biais d’une taxation des transactions financières, à cette résolution de l’ONU sur les OMD. Selon lui, il est nécessaire de se tourner vers d’autres ressources pour trouver les fonds indispensables à l’exécution de ce projet ambitieux, à part la contribution des nations développées. Pour aider les pays en voie de développement à réduire la pauvreté de leur population et à relever les défis du millénaire, tels que le réchauffement climatique, il encourage la recherche de nouveaux systèmes de financement.

Taxation des transactions financières : de nouveaux systèmes de financements

Le projet d’instauration de la taxe Tobin, portant sur la taxation des transactions financières afin d’aider les pays pauvres, est sujet à controverse au sein de l’ONU. La France, le Brésil, l’Allemagne et la Norvège militent pour sa mise en place. Certains pays, notamment le Canada, les Etats-Unis et la Chine refusent encore de recourir à une contribution du secteur privé pour financer les Objectifs du millénaire pour le développement. En tout cas, le document de synthèse y afférent va être soumis prochainement au vote des chefs d’Etats et des gouvernements réunis à l’ONU.

Les nouveaux modes de financement suggérés concernent une prévision de taxation des transactions financières, des billets d’avion, de l’Internet, de la téléphonie mobile et du tourisme. Grâce à ces ressources, l’ONU sera en mesure de mettre en Å“uvre les actions nécessaires pour diminuer considérablement la pauvreté à travers toute la planète d’ici l’année 2015. Il s’agit notamment de réduire le taux de mortalité infantile, de veiller à une meilleure santé de la mère, de combattre le paludisme, le sida et bien d’autres pathologies. La protection de l’environnement est également incluse dans le projet.