Le trading par ordinateur ou trading algorithmique

Une place de plus en plus importante aux opérations automatisées
Sans que le grand public en sache grand-chose, les opérations boursières automatisées (vente ou achat de titres) ou algotrading sont aujourd’hui monnaie courante. L’État britannique affirme que le tiers des transactions du royaume est effectué par des machines. Sur les places boursières américaines, ce sont les trois quarts des opérations boursières qui sont effectuées par des machines. Cette automatisation a permis de diminuer les coûts des opérations, tout en aboutissant à une cadence d’ordre particulièrement rapide.
Également appelée trading haute fréquence, l’algotrading fait appel à des calculs très complexes qui se basent sur un programme algorithmique conçu par de véritables génies des mathématiques et de la finance. En profitant de la puissance des serveurs, les programmes vont réaliser des milliers d’ordres en quelques millisecondes afin de profiter de la volatilité du marché. Durant le temps que l’investisseur se positionne, un ordinateur aura déjà réussi à acheter et vendre des ordres, faisant par la même occasion un imperceptible profit, suffisant lorsqu’on regarde à l’échelle de la journée pour générer des profits.
Avantages et risques de l’algotrading
La vitesse d’exécution est la première arme qui a permis au trading algorithmique de s’imposer. Lorsque la programmation est efficace, les bénéfices générés sont considérables, sans que l’on soit obligé de mobiliser des milliers de traders. En fonction du marché, un programme bien conçu peut par ailleurs mieux anticiper les tendances.
L’usage du trading algorithmique n’est pas dénué de risque, loin de là. La technique est hautement tributaire de la performance des machines et du réseau qui doivent fournir un temps de latence très faible. Un engorgement du réseau pourrait faire perdre des millions en quelques secondes. Par ailleurs, cette méthode de trading autorise des abus, car aucun contrôle ni réglementation spécifique ne s’y applique encore.