Vivre " décemment " : quel revenu mensuel au minimum ?
Des besoins minimums
Pour réaliser cette étude, l’ONPES a établi des budgets de référence pour des habitants vivant à Dijon et à Tours. Des paniers de biens et de services nécessaires pour répondre aux besoins minimums d’un ménage, comme l’alimentation, les soins, l’habillement et l’hygiène corporelle ont servi de base à l’enquête. D’autres critères ont aussi été tenus en compte, comme la détention d’une voiture d’occasion, d’une chambre pour chaque enfant de plus de 6 ans, la possibilité de partir en vacances, de pratiquer des activités sportives et de loisirs.
Les budgets de référence
Il en ressort que le budget de référence est de 1.985 euros pour un couple d’actifs sans enfant qui vit dans un logement social, 2.133 pour un ménage habitant dans un logement privé. Pour un couple retraité logé dans le parc social, ce budget est de 2.187 euros et 2.437 euros s’il vit dans une maison ou un appartement privé. Or, pour vivre " décemment ", une personne seule doit disposer au minimum de 1.424 euros si elle habite un logement social et 1.571 euros si elle est logée ailleurs. Pour un couple ayant deux enfants, ces chiffres sont respectivement de 3.285 euros et de 3.515 euros.
Qui sont les plus touchés par la pauvreté ?
Grâce à ces données, l’ONPES a pu déterminer le pourcentage de ménages qui se trouvent dans un contexte financier assez tendu. L’étude a ainsi révélé que la majorité des familles monoparentales (55%) ne gagnent que 987 euros par mois. Elles vivent donc sous le seuil de pauvreté, tandis que 40% d’entre elles ne disposent pas suffisamment de revenus pour vivre " décemment ". Pour les personnes retraitées vivant seules, 14% sont considérées être pauvres et 45% vivotent avec un budget restreint. La catégorie de ménages épargnée est celle des couples d’actifs sans enfant. Seulement 5% d’entre eux ont des revenus mensuels au-dessous du seuil de pauvreté et 7% n’ont pas d’assez d’argent pour prétendre à certains biens et services.