Immobilier : l’acquisition d’un premier logement devient de plus en plus difficile

Il est de plus en plus difficile aux candidats à la propriété d’acquérir un premier logement. Leur nombre s’est considérablement amenuisé au cours de ces dernières années. Quelles en sont les raisons ? Décryptage du contexte.

Les jeunes sont les plus touchés

Les primo-accédants à la propriété sont les plus fortement touchés par la hausse des prix des biens immobiliers. A cela s’ajoutent la faiblesse du pouvoir d’achat à cause de la crise économique et le durcissement des conditions d’octroi de crédit par les banques. Depuis 2011 et la fin de l’application du PTZ dans l’ancien, ils n’occupent plus qu’une part de plus en plus faible sur le marché immobilier. Le phénomène touche surtout les jeunes.

Entre 2002 et 2013, le pouvoir d’achat immobilier des personnes âgées de 20 à 25 ans s’est réduit de moitié dans les grandes agglomérations provinciales. Seulement 1% de cette marge de la population peut espérer devenir propriétaire d’un logement à Paris. Les trentenaires ne sont pas mieux lotis. En 2010, seulement 50% d’entre eux pouvaient acheter une maison ou un appartement décent dans une grande ville régionale. Ce pourcentage n’est que de 7% dans la Capitale.

Des obstacles persistent

En 2014, le niveau historiquement très bas des taux des crédits immobiliers a redynamisé le marché des primo-accédants. Le nombre de ménages jeunes ou modestes ayant acquis leur premier logement a légèrement augmenté (de l’ordre de 3%). Comme la conjoncture leur est favorable, ils ont emprunté en moyenne 10.000 euros de plus par rapport à l’année précédente. La durée de remboursement a été écourtée de quelques mois pour le même apport personnel qu’en 2013 (13% de la valeur du bien immobilier, soit 29.690 euros en moyenne).

Toutefois, malgré ce léger rebondissement de la proportion des primo-accédants sur le marché, les spécialistes du secteur relèvent encore quelques éléments qui constituent des obstacles pour ceux qui souhaitent acheter leur logement. Ils citent entre autres les tarifs qui demeurent trop élevés dans les zones tendues. L’écart trop important entre la mensualité d’un crédit et le loyer décourage les potentiels acquéreurs. De même, les réductions de prix dans les autres régions les inquiètent. Les exigences des banques quant à l’apport personnel minimum (10%), l’augmentation du taux de chômage et le contexte économique morose plombent davantage le moral des ménages qui rêvent d’acheter leur premier logement.