Impôts : une baisse prévue en 2015 pour les classes moyennes

Au cours de son discours de clôture au terme de la conférence sociale organisée le 8 juillet dernier, Manuel Valls a annoncé qu’une baisse des impôts sur le revenu pour les classes moyennes. Cette réduction intégrera la loi de Finances 2015.

Une mesure ciblée

Cette rencontre sociale organisée par le gouvernement a été boycottée par 4 grands syndicats. Néanmoins, le premier ministre a voulu frapper fort en faisant cette annonce. Ainsi, à l’horizon 2015, ce sera au tour des classes moyennes de jouir d’une diminution d’impôts. Manuel Valls s’est toutefois abstenu de fournir des détails sur l’ampleur de cette baisse, ni sur son financement. Il a déclaré qu’il s’agit d’une mesure ciblée visant à soutenir la croissance économique et le pouvoir d’achat des consommateurs.

Après deux années de pression fiscale qui a plombé considérablement sa cote de popularité, le gouvernement avait annoncé à la fin du mois de juin dernier un allègement des impôts sur le revenu des foyers les plus modestes. Dans son discours, Manuel Valls a promis la prolongation et la pérennisation de ces dispositions. Toutefois, il n’a délivré aucune information sur les bénéficiaires de cette prochaine réduction d’impôt, ni sur montant.

Vers un allègement de 400 euros ?

Pour l’instant, les contribuables n’ont qu’une seule certitude en termes de baisse de la fiscalité. Il s’agit de la loi votée à l’Assemblée à la fin du mois de juin 2014 et qui sera appliquée dès cette année dans le cadre de l’impôt sur le revenu 2013. Pourront bénéficier de la réduction les foyers fiscaux qui perçoivent un revenu égal ou inférieur à 1,1 fois le SMIC, soit environ 1.600 euros bruts/mois. Un célibataire paiera donc 350 euros en moins et un couple pourra économiser 700 euros sur son impôt. 3,7 millions de contribuables sont concernés par cette mesure.

Selon les informations communiquées par France 2, le nouveau coup de pouce annoncé par le premier ministre touchera 5 millions de ménages ayant des revenus inférieurs au double du SMIC (2.200 euros nets/mois). Leur impôt sera allégé de 400 euros en moyenne. Pour financer le manque à gagner engendré par cette baisse d’impôt, qui est estimé à 1 milliard d’euros, le gouvernement table sur les recettes fiscales supplémentaires ou aux marges sur les déficits.