Patrimoine : les Belges sont les plus nantis en Europe

A la fin de l’année 2012, le patrimoine financier des Belges était estimé à 100 milliards d’euros. Leurs économies sont ainsi les plus élevées en Europe. Ils devancent largement les Allemands et les Français.

Devançant largement les Français et les Allemands

Selon les chiffres publiés par le quotidien " Le Soir ", le patrimoine financier des Belges atteignait 981 milliards d’euros à fin décembre 2012, soit 254,7% du PIB. Si on retire le passif représenté par les dettes et les emprunts qui totalisait 210,9 milliards, le patrimoine net des habitants était estimé à 770,02 milliards d’euros en 2012. Il en résulte que les Belges sont les plus nantis en Europe si on ne prend pas en considération la Suisse où le patrimoine individuel de chaque habitant s’élève à 133.334 euros.

Si on se réfère aux données d’Eurostat, les Belges détenaient en moyenne 67.518 euros d’économies en 2011. Ils devancent ainsi les Français qui ne possèdent que 41.407 euros et les Allemands dont les économies sont estimées à 38.702 euros. Seuls les Hollandais ont un niveau de patrimoine à peu près équivalent à celui des Belges avec 61.219 euros d’épargne. Le patrimoine immobilier n’entre pas encore en ligne de compte dans cette évaluation, or celui-ci dépasserait 1.000 milliards d’euros selon la Banque Nationale de Belgique.

De conditions favorables à l’épargne

Ce contexte est dû au fait que les ménages belges épargnent mieux par rapport à leurs homologues européens. En décembre 2012, ils ont mis 15,6% de leurs revenus de côté, même si les taux d’intérêt sont à un niveau très bas. Comme les banques en ligne suggèrent des rendements très intéressants aux épargnants, elles sont très sollicitées par ces derniers. Les montants déposés sur leurs comptes ont nettement augmenté, atteignant 8,9 milliards d’euros en fin 2012.

Les Belges profitent d’un système fiscal plus avantageux par rapport à d’autres pays européens pour la taxation du capital. Une partie de leur patrimoine est ainsi constitué de titres financiers. Comme les prix de l’immobilier sont également plus abordables comparés à ceux qui sont pratiqués dans les Etats voisins, les économies des ménages ne sont pas trop entamées lors de l’acquisition d’un bien immeuble. Le contexte est toutefois paradoxal, car si les Belges sont aussi riches en tant qu’individus, leur nation est pauvre, la dette publique s’élevant à 98% du PIB.