Le Louvre compte séduire les mécènes pour obtenir des financements

Comme les subventions publiques qui lui sont accordées ne cessent de s’amenuiser, le Louvre doit trouver d’autres solutions pour financer ses activités. Il cherche ainsi à séduire les mécènes pour lever des fonds afin de pouvoir poursuivre ses actions.

Des subventions publiques qui s’amenuisent au fil des années

En 2001, les subventions octroyées par les pouvoirs publics constituaient les 70% du budget de fonctionnement du Louvre. Ces appuis financiers ne cessent, cependant, de se réduire, d’année en année, pour ne plus représenter qu’un peu plus de la moitié de la somme dont le musée a besoin pour fonctionner normalement. La direction a dû opter pour lever des fonds pour accroître ses ressources, dans le but de financer les différentes activités qu’il entreprend sur le plan social, éducatif et culturel.

Heureusement que le Louvre est très populaire et la direction peut ainsi convaincre facilement les mécènes qui lui ont assuré plus de 25% de ses revenus en 2010, pour une valeur de 25 millions d’euros. L’équipe dirigeante a adopté une stratégie spécifique pour les attirer. En 2003, le Louvre a mis en place un team très performant composé de 30 collecteurs de fonds. Ces personnes se chargent de contacter des entreprises pour leur proposer d’appuyer financièrement différents projets dont la réalisation s’étale jusqu’en 2013.

De nombreuses options

Les entreprises disposent de plusieurs options pour apporter leur aide au Louvre. Ainsi, moyennant un versement de 100.000 à 400.000 euros, elles peuvent voir leur logo affiché lors d’une exposition, pour ne citer que l’évènement qui sera organisé à la rentrée sur le thème de la Cité interdite. Elles peuvent aussi participer à l’achat d’une Å“uvre célèbre ou à la réfection du site Internet. Un mécène bien connu, le prince saoudien al-Walid a octroyé 17 millions d’euros pour la mise en place du département des arts de l’islam.

En marge des financements apportés par les mécènes, le Louvre dispose d’énormes moyens. Son budget de fonctionnement a été estimé à 230 millions d’euros en 2010, soit une évolution de 110 millions d’euros sur dix ans. Le taux de fréquentation de cesse de croître et la billetterie qui représentent la principale source de revenus pour ce musée a rapporté au cours de l’année dernière 41 millions d’euros. Les perspectives sont rassurantes, la direction comptant profiter de la grande affluence de touristes en provenance des pays émergents.