Le recul de la pauvreté en France : les chiffres

Le 22 septembre dernier, l’Insee a porté à la connaissance du public les résultats d’une enquête portant sur le niveau de vie des Français en 2013. Selon ces résultats, 14% des Français vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 14,2% l’année précédente. Plusieurs chiffres viennent expliquer ce phénomène et apportent un complément d’information.

Le constat du recul

Pour réaliser son étude, l’Insee a pris en compte 52.000 ménages et a scruté, d’une part, leurs sources de revenus, à savoir le salaire et la retraite, mais aussi les allocations sociales et autres revenus du capital. D’autre part, il a étudié les déclarations fiscales des foyers concernés.

L’étude a donc permis de démontrer que la pauvreté a reculé pour l’année 2013. De plus, l’écart entre les ressources des plus riches et des plus modestes (ceux qui vivent avec moins de 37.3000 € par an) s’est réduit.

Un recul à deux vitesses

L’Insee tient cependant à préciser que ce recul ne peut en aucun cas être généralisé. En effet, chez les trentenaires et les chômeurs, ce constat est réel. Pour ces derniers, l’explication réside dans l’augmentation des allocations chômage. Chez les séniors cependant, ce n’est pas le cas. Chez cette frange de la population, le taux de pauvreté est même en augmentation en 2013, et passe à 7,9% (contre 7,7% l’année précédente). Plus d’un million de retraités vivent avec moins de 1.000 € par mois, ce qui les classe parmi les personnes modestes dans une proportion de 37,2% (contre 34,8% en 2012). Une très faible revalorisation de l’allocation de solidarité aux personnes âgées ou APSA, surtout en comparaison des années précédentes, vient expliquer cette régression.

Stagnation du revenu médian et autres données de l’étude

L’analyse des revenus des ménages étudiés a permis de mettre en valeur le fait que le revenu médian est resté inchangé, de l’ordre de 20.000 € par an. Cette donnée se définit comme une limitation indiquant qu’une moitié de la population gagne plus, l’autre moins.

L’étude a permis de constater que les revenus des pauvres sont 3,5 fois inférieurs à ceux des riches. Ils sont respectivement de l’ordre de 10.730 € annuels tout au plus (pour 10% des Français) contre 37.200 € annuels pour les 10% des Français appartenant à la classe aisée.