Le plan de relance coûte cher aux finances publiques
Plan de relance : passé de 26 à 34 milliards d’euros !
Le plan de relance, mis en place par le gouvernement vers la fin de l’année 2008, au lendemain de la crise financière qui a touché l’ensemble de l’économie mondiale, coûte cher aux finances publiques françaises. Le premier président de la Cour des Comptes l’a rapporté lors de son audition par la commission des Finances de la Chambre basse. Selon le document présenté, le budget qui a été alloué au titre de ce programme est évalué à environ 34 milliards d’euros pour les années 2009 et 2010.
L’enveloppe destinée au plan de relance a été fixée à 26 milliards d’euros en fin 2008. Cependant, elle a dû être revue à la hausse, puisque l’Etat a mis en place d’autres dispositifs pour renforcer les mesures initialement prévues. Il s’agit entre autres de divers appuis financiers accordés aux ménages qui ont été les plus touchés par la mauvaise conjoncture et de prêts octroyés à certains constructeurs automobiles. C’est ce qui explique que le montant déboursé par les finances publiques a largement dépassé celui qui a été annoncé en début de programme.
Plan de relance : équivalent à 1,4 % du PIB
Le plan de relance coûte cher aux finances publiques. Les experts de la Cour des comptes estiment qu’il équivaut à 1,4 % du produit intérieur brut. La répercussion sur l’économie n’est pourtant pas à la mesure des attentes du gouvernement. D’où la conclusion du rapport que le projet de redynamisation du secteur économique n’a pas fourni le résultat escompté, en termes de croissance. L’institution reconnaît, toutefois, que sa mise en place a permis de restreindre la baisse des investissements et de préserver plusieurs entreprises d’une éventuelle faillite.
La Cour des comptes prévoit une amélioration de la situation dans les prochaines années. En effet, les impacts du plan de relance ne sont pas encore tangibles, puisque la majeure partie des mesures prises ont servi à renflouer la trésorerie des firmes concernées pour qu’elles puissent continuer et développer à terme leurs activités. Les collectivités, quant à elles, ont bénéficié d’une enveloppe, allouée dans le cadre du Fonds de compensation de la TVA. Les responsables locaux n’ont pas utilisé cette somme pour relancer les investissements. Elle a seulement servi à stabiliser leur situation financière.