L’Allemagne et la France sont d’accord pour une recapitalisation des banques

Les Chefs de l’Etat allemand et français ont adoubé l’idée d’une recapitalisation des banques afin de renforcer leur situation face à la situation occasionnée par la crise de la dette grecque. Les places boursières européennes ont plutôt bien réagi à cette annonce.

Un bouclier pour faire face aux actifs toxiques

La recapitalisation des banques a pour but de protéger l’ensemble des activités bancaires européennes face aux problèmes inhérents à la crise de la dette grecque ainsi qu’à une probable extension vers des pays comme l’Espagne ou l’Italie. Lors d’une rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel le 9 octobre dernier, le sujet a été discuté et entériné, mais les modalités de mise en application n’ont pas encore été discutées. Sarkozy et Merkel proposent de trouver une solution avant la prochaine réunion du G20 qui se déroulera au début du mois de novembre.

En optant pour la recapitalisation des banques, les deux plus grandes puissances économiques de la zone euro manifestent leur engagement pour soutenir une économie en pleine tourmente. Il y a quelques semaines, le président américain Barack Obama a fustigé l’attitude attentiste des dirigeants européens face aux remous occasionnés à la crise de la dette grecque. A l’annonce de la mesure de recapitalisation, les places européennes ont regagné du poil de la bête.

Un besoin estimé à près de 200 milliards d’euros

Le Fonds Monétaire International, aujourd’hui dirigé par Christine Lagarde, chiffre aujourd’hui les besoins des banques européennes en termes de recapitalisation à hauteur de 200 milliards d’euros. Il est possible pour les établissements bancaires de recourir à des capitaux issus des fonds d’investissement, mais il n’est pas exclu que les banques s’adressent aux Etats pour compléter le montant nécessaire.

Au cas où les capitaux privés et les Etats ne peuvent pas assurer la recapitalisation des banques, il reste toujours la possibilité de recourir au Fonds européen de stabilité financière. Cette solution est privilégiée par l’Hexagone, mais redoutée par son voisin allemand. Dans tous les cas, la volonté des gouvernements belges, français et luxembourgeois de garantir les fonds de Dexia a donné le moral aux acteurs du marché, marqué par une hausse des places boursières au début de la deuxième semaine du mois d’octobre.