Banques : les services auxquels aspirent les Français

Les Français aspirent que leur banque leur suggère des services qui n’intègrent pas le domaine financier. Toutefois, seulement une minorité des personnes interrogées se disent prêtes à payer des frais pour bénéficier de ces prestations supplémentaires.

Les prestations demandées par les clients

C’est ce qui ressort de l’étude effectuée par le cabinet Stanwell Consulting auprès de 1.250 clients qui détiennent un compte bancaire. 77% d’entre eux ont fait part de leur intérêt pour des services qui ne se limitent pas uniquement au domaine de la finance. Ils souhaitent que leur banque leur suggère par exemple de les mettre en relation avec un juriste pour les assister pour le règlement des litiges. En cas de décès de la personne titulaire du compte, les proches voudraient bénéficier d’un accompagnement administratif par le biais de leur établissement bancaire. Ils aimeraient également un appui pour obtenir des aides sociales. Certains avancent même l’idée de confier aux agences bancaires la numérisation de leurs documents administratifs.

Des essais non concluants

La concurrence devient de plus en plus vive depuis la multiplication des sites de services de banque sur la toile. Pour remédier à la baisse de la fréquentation de leurs agences, les banques de détail ont déjà exploré de nombreuses pistes afin de se diversifier. Des établissements se sont ainsi lancés dans le secteur de l’assurance, d’autres dans celui de l’immobilier ou des services à la personne ou encore dans la commercialisation de contrats de gaz. Certains ont obtenu des résultats positifs, d’autres ont échoué dans la réalisation de leur programme de diversification. Si plusieurs banques se sont engagées dans les transactions immobilières et l’administration de biens immeubles il y a une dizaine d’années, nombreux sont ceux qui ont abandonné ces créneaux et ont décidé de se focaliser sur leur vocation primaire.

Les analystes restent sceptiques

La rentabilité espérée par l’exercice de ces nouveaux métiers n’a pas été au rendez-vous. Comme 10% seulement des clients interrogés sont prêts à payer pour les prestations supplémentaires auxquelles ils aspirent, les analystes estiment que les conseillers bancaires ne parviendront pas à les inciter à la consommation. Selon les chargés de clientèle, le modèle banque-assurance a toutes les chances de réussir. Ils sont toutefois sceptiques quant au développement d’offres qui s’écartent trop du domaine de la finance, telles que les services à la personne et la vente de téléphones mobiles.